Mon cher lecteur,
C’est l’escalade en Libye.
Aujourd’hui, les forces du maréchal Haftar ont mis le siège à 5 terminaux libyens bloquant les exportations de pétrole.
Cette action est liée à l’ouverture d’une conférence internationale pour la paix en Libye organisée par l’ONU… qui semble déjà avortée par ce coup de force.
Comme le note un article du Monde :
Pendant que les diplomates espèrent encore sauver la paix, la Tunisie se prépare déjà à un afflux massif de réfugiés.
La Libye détient les plus grosses réserves d’or noir d’Afrique et les 9e au monde et là-bas, c’est le chaos (merci BHL, Sarkozy et Clinton).
Tensions avec l’Iran, reprise des opérations militaires américaines en Irak (façon polie de dire : la guerre), guerre au Yemen et bombardement d’une raffinerie saoudienne et maintenant chaos en Libye : la région s’embrase et les incidents se multiplient de plus en plus rapprochés.
Force est de constater que les Américains ne contrôlent plus rien au proche Orient : ils ont échoué en Syrie, échoué en Irak, échoué en Libye.
C’est un mauvais signe pour une région qui souffre déjà beaucoup et où se juxaposent un renouveau de guerre froide entre la Russie et les États-Unis, la grande guerre de religion entre les musulmans chiites et les sunnites et la guerre économique pour l’accès aux ressources.
C’est également mauvais signe pour nos économies en surchauffe de dettes qui ne supporteraient pas une flambée des prix du pétrole et une reprise de l’inflation qui obligeraient les banques centrales à remonter leurs taux…Comme en 2007.
Dans cette configuration, le pétrole est un actif stratégique à détenir.
Warren Buffett n’a pas eu besoin des tensions géopolitiques pour investir 10 milliards de dollars en une heure sur le pétrole.
À votre bonne fortune,
Guy de La Fortelle